Au gré du courant [pv]

Le canal était calme cette nuit-là. Les doux rayons de la lune se réflétaient sur la surface tranquille de l'eau et éclairaient davantage les quelques batiments dressés le long du courant. Brisant le silence du lieu, une ombre se distingua bientôt tandis qu'elle passait sous un pont de pierres brunes, le tolet bien en main. Cette silhouette se tenait debout en poupe de sa gondole, avec sa rame du côté droit. La "forcola" plonga dans l'abîme, se souleva puis replonga, ces actions répétées permettaient ainsi à l'embarcation d'avancer sans faire de bruits. Seul le clapotis de l'eau trahissait la présence de Psyren en ce lieu.

La célèbre voleuse d'Aquroya venait, une nouvelle fois, de faire preuve de son talent. Les habitants s'étaient encore attroupés en masse ce soir-là, aussi bien fans, curieux, journalistes ou tout simplement policiers. Pourtant leur présence n'avait nullement gênée l'intriguante. Elle s'était maintenant habituée à l'intérêt qu'on portait à ses larcins. Peut-être aussi est-ce plus simple quand on met un point d'ordre à prévenir les intéressés...
Néanmoins pouvait-on qualifier cette opération nocturne de réussite ? Certes une main portée sur le petit sac de toile accroché à sa ceinture, lui confirma qu'elle était bel et bien en possession de l'objet convoité. La milice lancée à sa poursuite n'avait pas non plus été un problème, cette voleuse expérimentée et alchimiste de talent n'avait plus rien à démontrer en ce qui concerne l'art de la fuite. Pourtant une étrange impression ne cessait de la poursuivre depuis qu'elle avait embarqué, comme si elle n'était pas seule, comme si le danger n'était pas loin...

Davantage aux aguets qu'à l'ordinaire, tout paraissait malgré tout se passer au mieux. Son petit bateau avançait au gré de ce courant des plus calmes et aucunes silhouettes ne se formaient au loin. La Lune pouvait se montrer traître avec sa lumière mais quelques nuages venaient par moment diminuer l'intensité de ses rayons. Psyren se retrouvait donc cachée des yeux du monde, seule, à voguer à travers cette belle mais non éternelle cité.

Les flots montaient petit à petit sur cette terre. La ville sombrait de plus en plus que l'océan reprenait ses droits, conduisant à sa perte un lieu enchanteur baigné par les eaux. A sa perte ? Pas totalement, la vie restait présente sur cette lagune, et les hotêls ne désemplissaient pas. Station touristique avant tout. Les habitants ne perdaient ni leur sourire, ni leur bonne humeur, la venue d'étrangers aidaient peut-être à cet état, ou peut-être était-ce le fait que leur porte-feuille restait remplit...

Porte-feuille qui au passage, ne semblait pas encore assez pleins de jolis billets pour les doux yeux d'une charmante voleuse. Heureusement la ville regorge encore de nombreux trésors à dérober. A cette pensée un petit sourire se dessina sur son visage qui jusque là était fermé, ou plutôt crispé par l'angoisse que créait en elle cette présence. Celle-ci n'avait pas disparue se faisant même plus oppressante. Une telle impression ne pouvait pas n'être qu'imaginée. Sa main se posa alors sur sa poitrine, tandis qu'elle ouvrait de quelques centimètre la fermeture de sa combinaison, dévoilant ainsi une forme aux allures de cercle de transmutation...

Mystéria, elle qui n'avait rien à faire, en avait profiter pour assassiner un riche prêtre, et lui avait dérober une dizaine de pièces d'or, et un un joli saphir. Elle était maintenant poursuivi par les forces de l'ordre, mais les tuer tout de suite n'en vallait pas la peine, ce n'était pas marrant, elle préfairait les faire courir avant de mettre fin à leurs misérable vie... Elle n'arrivait décidemment pas à les semer, ils connaissaient trop bien la ville ; même en passant par les toits, ils la retrouvaient toujours...
Puis elle arriva dans un cul de sac, elle était bloquer entre un canal et la dizaine d'homems qui étaient à sa poursuite. N'ayant plus aucune solution, Mystéria choisi de se battre...
Elle commença rapidement, par éliminer les deux premeirs hommes sur sa droite. Elle leur porta sa main à leur gorge, et la leur fit fondre, ceux-ci moururent sur le coup. Les huits derniers hommes, ouvrirent le feu avec leur pistolet, mais cela ne servait à rien contre un homonculus...
Mystéria réussi à esquiver en se jettant sur la droite, se métant à couvers derrière une voiture. Elle attendit quelques minutes, que cela ce calme, puis elle alla vers la gauche, et lança en pleine figure, une des pièces qu'elle avait volé, d'un des hommes, qui lui s'écroula à terre. A nouveau, très vite, elle chargea sur deux autres homme, elle repeta la même opération qu'aux deux premiers, leur fondant la gorge... Elle s'empara d'un pistolet d'un homme qu'elle venait de tuer, et élimina le reste de l'unité de la troupe avec...
Elle s'approcha du dernier homme, celui qui avait été envoyer à terre, d'une pièce dans la figure. Elle mis sa main sur sa gorge, puis elle déclara :

"Tu aime la vie ?" dit elle dans un premier temps. Elle regarda le pauvre homme, trembler de peur, et faire un signe de tête, comme reponse pour dire oui... Puis elle reprit : "Je suis désolée...crois moi..."Puis tout comme elle l'avais fait pour certain autres, elle lui fit fondre la gorge...

Après tout ce carnage, Mystéria décida de prendre la fuite et de siparaître dans la nuit, mais elle vit une barque approcher, quelqu'un était à bord, et il semblait que cette personne soit Psyren, la célèbre voleuse... La seule personne de cette ville à pouvoir savoir où sont les frères Elric...
Mystéria commença à faire fondre une pièces. Puis une autre... jusqu'à qu'il ne lui reste plus que le saphir. Lui elle le garda, pour l'échanger à la voleuse, contre quelques informations...
Puis elle détourna la tête vers les hommes à qui elle avait ôté la vie,..

*Quelle boucherie... Et dire qu'ils auraient pu éviter ça... En tous cas, ça me fait dix victimes de plus... Reposez en paix !*

Cette ouverture découvrait maintenant son cercle de transmutation, tatoué à même la peau, pourtant après avoir dévoilé de nouvelles parcelles de son corps, un jeu de cartes fit son apparition. Drôle d'endroit pour entreposer des bouts de carton certes, mais toujours pratique. Qui se méfierait d'un décolleté ? Pas un homme en tout cas... Restait à savoir si cette présence était du sexe opposé...
Une question qui semblait soudainement découvrir une réponse. Une silhouette se dressait sur la berge et à en croire la corpulence de celle-ci, il s'agissait d'une femme.
Mauvais point, les femmes sont toujours plus subtiles...

Tandis que la gondole s'approchait du rivage, le ciel se dégagea et les rayons de la Lune rendus plus faibles avec les nuages se refirent plus puissants.
Cette forme aux allures des plus humaines apparut alors plus clairement aux yeux de la voleuse...
Plutôt grande, des cheveux magnifiques aux reflets bleus, une grande beauté si on s'y attardait davantage... Pourtant, oui pourtant cette drôle d'impression... Cette beauté glaciale, dangereuse... Peut-être Psyren ressentait-elle en cette femme une future rivale ou une source d'ennuis ? Peut-être... Son instinct la poussait, en tout cas, à rester sur ses gardes. Toujours paraitre fidèle à elle-même mais garder une certaine retenue malgré tout.

La petite embarcation poursuivait toujours son parcours, guidée par les flots, poussée par les mouvements effectués par une rame. Dans son dernier élan, la poupe de la gondole toucha enfin la berge. Un léger bruit se fit entendre à ce petit choc, aucuns dégâts à déplorer cependant.
Levant les yeux, Psyren ne metta pourtant pas pied à terre. Cette femme venait de détourner sa tête vers ses arrières. Etait-elle seule ? Venait-on l'arrêter ? Venait-on arrêter la célèbre voleuse d'Aqroya ? Devait-elle fuir ?
Et rater une occasion de ridiculiser la milice ? Jamais ! Et puis de toutes manières, ses membres refusaient subitement de bouger...
Son regard venait de croiser celui de cette inconnue, un regard (comme son intuition lui avait prédit) d'une extreme froideur... Ceci explique peut-être cela...

Néanmoins, ce premier "contact" effectué, cette charmante voleuse reprit ses esprits, retrouvant ses moyens. Jetant d'un geste distrait son tolet au fond de cette barque d'un soir, elle se hissa sur le bord du canal.
Tout en se redressant, elle jeta un furtif regard vers la ruelle vers laquelle se dirigeait le regard de cette femme auparavant. Rien ne le laissait vraiment présagé, mais Psyren ne pouvait s'empêcher d'imaginer le pire...

*Mon côté parano...*

Son couvre-chef suivant grossièrement les mouvements du vent, le silence persistait entre ces deux êtres. La distance les séparant restait tout à fait conséquente, l'arrimage ne s'étant pas effectué aux pieds de la jeune femme.
A en croire l'expression sur le visage de Psyren, on pouvait facilement déceler son incompréhension à la présence de cette personne face à elle.
Pourtant cette voleuse devinait avec aisance que son interrogation saurait bien vite trouver une réponse...

Après avoir éliminez tous ses opposants, Mystéria remit en place une mèche de cheveux... Elle contempla son massacre, elle fit un sourire de satisfaction... Soudain, elle se sentit observer, la jeune femme qui était sur l'eau il y à quelques mnutes, venait tout juste de toucher le sol. Elle tourna légèrement la tête, juste assez pour pouvoir croiser son regard sans expression,; avec celui de Psyren, la célèbre voleuse d'Aquroya, et à en juger aussi, la seule alchimistes de la ville...
Sans bouger, restant immobile, elle bougeait uniquement sa tête, pour éxaminer la jeune femme. Une fois qu'elle se fit une image de celle-ci, elle détourna la tête, regardant droit devant elle.
Elle ferma les yeux un moment. Une larme coula sur sa joue... Elle ne pouvais pas expliquer pourquoi, elle venait de verser une larme... Mais peût être il y à t-il du bon, au fond d'un homonculus ?

*Pourquoi ?*

Après ça, elle se tourna complètement vers Psyren. Elle sorti de la poche intérieure, le saphir qu'elle avait volé une ou deux heures auparavant. Elle le mis bien en évidance, pour que la voleuse puisse le voir. Puis elle dit, d'une vox assez forte, car les deux femme, enfin, si Mystéria en était vraiment une, étaient assez éloignées :

"Toi, Psyren ? c'est bien ça ? Tu es alchimistes non ? Alors tu dois bien avoir des informations concernant Edward et Alphonse Elric. Si tu peux me renseigner à ce sujet, je te donnerait ce joli bijoux. Sinon..."

Mystéria rangea le saphir, et sorti la dernières pièces qui lui restait. Elle s'approcha un peu plus de Psyren, pour que celle-ci puisse voir ce qu'elle allait faire. Elle mit la pièces entre ses doigt, et celle-ci commença à fondre. Au bout de quelques secondes, la pièces n'était plus qu'un tas d'or fondu...

"Sinon, il arrivera le même sort, à ce joli saphir..."

Cette femme restait un véritable mystère... Une larme venait de couler sur sa peau laiteuse alors qu'elle avait fixé une ruelle. Pourtant, aucun sentiment ou évènement ne pouvait expliquer tout ceci, la voleuse ne ressentait aucune compassion ou pitié pour la jeune femme à la chevelure bleutée. Une impression des plus étranges s'insinuait en elle, une inquiétude, un frisson glacé... Le temps était plutôt doux en cette soirée. Un coup de vent plus violent la tira de ses conclusions sans doute hatives... Son regard noir ne quittait pas celui de l'inconnue, du moins jusqu'à ce qu'elle prenne la parole et révèle une bien jolie chose aux yeux de Psyren.

Un saphir... Parfaitement taillé. Une lueur d'envie ainsi que d'intérêt naquit soudainement dans les pupilles noires de la voleuse. C'était si tentant. Avec un peu d'alchimie, elle pourrait le subtiliser sans trop de difficultés, oui mais aucun journaliste pour relater cette action... Psyren, la célèbre voleuse d'Aqroya ne dévoile ses fameux talents qu'au grand public.... Pourtant... Comment passer à côté d'une telle occasion ? Un petit tour de passe-passe et elle serait en possession d'un bien joli bijou...

Cependant perdue dans ses reflexions malhonnêtes, elle ne réalisa pas tout de suite la requête de l'homonculus. Relevant son regard qui jusque là s'était arrêter sur la pierre bleue, elle parut consternée, en plein délire... Certes la fatigue se faisait sans doute sentir à cette heure tardive mais tout de même...

*Elle me prend pour un bureau de renseignement ?*

De son visage toujours intrigué, elle laissa pourtant la seule intriguante de cette petite scène poursuivre sa tirade ou plutôt son petit numéro. La distance qui séparait les deux jeunes femmes étant maintenant diminuée, elle vit alors l'impropable... L'alchimie permettait certes mille et une chose, mais ça... Non, ça n'a rien à voir avec cette science... Aucun cercle, juste un contact et cette réaction... Qui est-elle ?

"- Qui es-tu ? Tu n'es pas alchimiste alors qui ?"